Présentation : un nom, une histoire

L’origine de Boissières viendrait du latin « buxus » – bouis, buis – qui désigne à la fois l’arbuste toujours vert et sous des formes dérivées comme « buxea » – boisse, buisse – et « buxio » – buisson – des espèces végétales touffues et de petites tailles.
L’occitan “bois” (prononcez “bouills” avec l’accent sur ou) “buis” (latin “buxus”). 

Ce village est marqué par un plan architectural qui lui donne une orientation au soleil couchant. C’est la raison pour laquelle les habitants furent longtemps surnommés Li soupa san lun (ceux qui prennent leur souper sans chandelle).

Boissières : quelques repères historiques

Situé en surplomb de la route de Nîmes à SommièresBoissières est sans doute l’un des villages ayant un patrimoine architectural civil le mieux conservé de la Vaunage dans son caractère d’authenticité médiévale où l’on remarque facilement les différentes périodes d’évolution urbaine liées à son histoire.
Notre village est aussi témoin de l’expansion viticole au XIX ème avec ses mas et ses maisons vigneronnes typiques, et leurs portails « à foudres » de toute hauteur.

Unique bourg cadastral conservé « dans son jus » sur le plan topologique, il présente un caractère attractif sur le plan touristique par la conservation des constructions et topologies d’ouvertures qu’il présente à l’oeil du promeneur déambulant dans ses petites rues.

L’effort fait par la municipalité d’enterrer les réseaux, de calader les rues, de préserver les bâtiments anciens en développant de nouveaux quartiers sur un flanc non visible et de manière concentrée a permis de conserver à Boissières son allure d’origine, avec son château dominant la plaine de la Vaunage, seul paysage authentiquement rural restant !

Le village aux temps anciens

Du XIVe siècle à la Révolution française :

Au Moyen Âge, l'évêque-comte de Cahors donne la charge de la seigneurie de Boissières à une famille de banquiers : Les BERALDI. Au début du XIVe siècle, Delphine de BERALDI, en épousant un noble issu d'une des plus anciennes familles de Guyenne, Raymond-Bernard de DURFORT, apporte en dot la seigneurie de BOISSIÈRES, qui restera la propriété des DURFORT-BOISSIERES jusqu’à la Révolution française. L’un d’eux contribue en 1707 à apaiser la révolte paysanne en Quercy.

De cette époque, il subsiste des vestiges du château (une salle voûtée avec une tour accolée, la base d’une autre tour et des fondations de murailles) ainsi qu’un terrier de 1766 déposé aux Archives départementales du Lot.

L’église paroissiale étant également chapelle seigneuriale avant la Révolution française, révèle des éléments des XIVe et XVsiècles.

Le village aux temps modernes

Du XIXe au XXIe siècle :

Dans la deuxième moitié du XIXsiècle, l’église a connu d’importants travaux de démolition, de reconstruction et d’agrandissement et pour finir, une restauration de 2007 à 2009.

C’est en 1881 que la commune compte la plus forte population : 784 habitants. Les emplois les plus nombreux se situent alors dans l’agriculture et les briqueteries. La présence de gisements d’argile de bonne qualité, de sables et de bois a favorisé la fabrication de poteries et de tuiles dès l’Antiquité.

La plus importante tuilerie-briqueterie a fonctionné sur la commune de 1847 à 1975 : sa modernisation lui a permis de passer d'une production artisanale à une fabrication industrielle.

Depuis le début du XXIsiècle, propriété de la Communauté de communes de Catus puis du Grand Cahors, la remarquable cheminée de 44 mètres de haut, foudroyée en 1939, a pu être restaurée en 2003. D’autres vestiges du XIXsiècle subsistent : fours-tunnels, hangars, séchoirs, maison de maître et deux pavillons d’entrée.

Boissières a connu un événement particulièrement tragique à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Le 28 juin 1944, une colonne de l’armée allemande investit Gourdon, rassemble la population de cette ville et, avec l’aide de la Gestapo et de la Milice, arrête 21 hommes dont les noms figurent sur une liste. À ces otages Gourdonnais, les nazis joignent un jeune homme de Degagnac porteur d’un pistolet et un israélite réfugié à Concorès.

Le 30 juin, les soldats allemands transportent les 23 otages vers Cahors mais les fusillent au bord de la départementale, sur la commune de Boissières : un des otages est rescapé. Les jours suivants, malgré la peur, les Boissiériens font preuve d’un grand courage et d’un élan de solidarité : ils s’organisent et aident leurs élus à ramener les corps du pont de la voie ferrée jusque dans l’église, à veiller les morts, à fabriquer 22 cercueils, à creuser une grande fosse dans le cimetière et donner ainsi une sépulture décente à ces martyrs en présence des familles gourdonnaises.

Depuis 1944, chaque 30 juin, des Gourdonnais et des Boissièriens se réunissent devant le monument aux morts dressé à l’emplacement du massacre afin d’honorer ces victimes du nazisme.

Informations de contact

Mairie de Boissières
Place de la Mairie - 30114 Boissières
Site : boissieres30.fr
Mail : marie-boissieres@wanadoo.fr
Tel : 04 66 35 22 78