Présentation : un nom, une histoire
Le nom de Congénies apparaît pour la première fois en 926 sous l'appellation de Villa Congenias. C’est la première mention connue dans le cartulaire de l’évéché de Nîmes
Occitan Coungènio, du roman Congenias, du bas latin Congeniæ.
Le toponyme est peut-être issu d'un nom gaulois Congenna mais sans aucune certitude à ce jour.
Congénies : quelques repères historiques
Congénies est une petite commune du sud de la France, située dans le département du Gard et de la région Occitanie. Elle fait partie de la Communauté de communes "du Pays de Sommières".
Les habitants et habitantes de la commune de Congénies sont appelés les Congénois et les Congénoises.
Les 1 542 habitants du village de Congénies vivent sur une superficie totale de 9 km2 avec une densité de 171 habitants par km2 et une moyenne d’altitude de 70 m. Depuis le dernier recensement de 1999 à 2008, la population est passée de 1 071 à 1 542 et a fortement augmenté de 44%.
Les villes voisines sont Aubais, Calvisson, Junas, Aujargues, Aigues-Vives.
La grande ville la plus proche de Congénies est Lunel et se trouve à 11 kilomètres au sud à vol d'oiseau.
La gare la plus proche de Congénies se trouve à Aigues-Vives (6,25 kilomètres). Vient ensuite Gallargues-le-Montueux (6,87 kilomètres), Vergèze (6,34 kilomètres), Lunel (11,13 kilomètres) et Aimargues (11,66 kilomètres).
Le village aux temps anciens
Avant la conquête romaine, Congénies est en plein territoire des Volques arécomiques, tribu celtique d'origine danubienne arrivée dans le Languedoc au IIIème siècle avant J.-C. Nemausus (Nîmes) est leur capitale et leur domination s'étend au moins du Rhône jusqu'aux confins des actuels départements de l'Aude et de l'Hérault. Ils possèdent aussi Narbonne qui est leur principal port de commerce.
De nombreuses découvertes archéologiques sur le territoire de Congénies montrent que l'activité était importante soit au pied des collines, où se trouve le village actuel, soit au bord de la voie de circulation préromaine de Nîmes à Lodève qui passait au sud du village.
En 1304, Philippe le Bel donne la seigneurie de Calvisson, érigée en baronnie, et une bonne partie de la Vaunage à Guillaume de Nogaret en remerciement de ses éminents services. Il exerce à ce titre la haute justice sur Congénies. La basse justice restant aux mains du Seigneur d'Uzès.
La personnalité de Guillaume de Nogaret est si marquante que, chose inhabituelle, l'une des cloches de l'église de Congénies, fondue en 1759, est baptisée du nom de sa famille ! Son neveu Raymond de Nogaret hérite de ses biens en 1313.
Un recensement de cette époque montre que Congénies comptait alors 83 feux. En 1448, un fort séisme secoue toute la région.
Le village aux temps modernes
Le Premier Empire et la terreur blanche
Napoléon fait rendre l'église de Congénies au culte catholique en 1800 et établit la paix religieuse dans le pays avec le concordat de 1802.
La chute de l'Empire est marquée dans le Gard par la terreur blanche, une vague de violences contre les protestants et les républicains, perpétrées par des extrémistes catholiques légitimistes conduite par un certain Jacques Dupont, dit Trestaillons.
Congénies et toute la Vaunage, dont la population est protestante à une écrasante majorité, restent toutefois à l'écart de ces troubles. Cependant, le 7 septembre 1815, le maire, de sensibilité royaliste, dénonce l'instituteur du village, un certain Froissard, natif de Genève, en raison de son "mauvais esprit" et des "nouvelles fallacieuses" qu'il est censé avoir propagées. Le maire est entendu et l’instituteur suspendu.
Découpage administratif
Dès le 22 septembre 1789, le département du Gard avait été créé avec ses cantons, dont le canton de Calvisson auquel Congénies sera intégrée. En 1801, ce canton sera supprimé et Congénies sera dès lors rattachée au canton de Sommières.
Stagnation économique au début du xixe siècle
Les ressources agricoles sont la laine des moutons, l’huile des olives, les cuirs des animaux élevés dans le pays, les fruits et légumes. Congénies comme les villages environnants, par l’importance de leurs activités agricoles, peut ainsi avoir des "home industries" dynamiques. Les agriculteurs ayant tous un deuxième métier : ils sont tisserands, faiseurs de bas, tanneurs…
Il faut aussi citer la sériciculture qui occasionne de l’emploi à la maison : les enfants partagent parfois leur chambrée avec les feuilles de mûrier dont se repaissent les chenilles de bombyx et les parents exercent le tissage à la maison.
Depuis la deuxième moitié du XVIIIème siècle, la polyculture traditionnelle cède toutefois graduellement du terrain à la viticulture, culture d’un meilleur rapport. Les maréchaux-ferrants et certains cultivateurs adoptent le métier de tonnelier comme deuxième métier. Certains sont distillateurs.
Le tournant de l'apparition du chemin de fer
Bien que les crises sanitaires (oïdium, aux alentours de 1850, phylloxéra à partir de 1870, et mildiou à la fin du siècle) et les crises conjoncturelles du début du XXème siècle, l'aient freinée, l'activité viticole se développe fortement à Congénies avec la mise en place du chemin de fer, qui permet d'accéder à de nouveaux et vastes marchés à partir des années 1860. Et à plus forte raison à partir de 1882, date où Congénies est reliée au monde extérieur par une voie ferrée.
Le train permit aussi de faire venir des marchandises industrielles de l’extérieur et à la population de commencer à voyager. Ce développement marque l’entrée de Congénies dans la modernité, où les révolutions industrielle et agricole ont modernisé et dynamisé l’économie et les méthodes de travail.
Information de contact
Mairie de Congénies
La Bourse - 30111 Congénies
Site : congenies.fr
Mail : mairie.congenies@wanadoo.fr
Tel : 04 66 80 70 87